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One, two, three, four...

Publié par WILLB77 sur 10 Août 2008, 16:34pm

Catégories : #inspiration serendipité

La règle de quatre   IAN CALDWELL  DUSTIN THOMASON

 

Je me suis procuré ce roman initialement pour sa couverture soignée (merci mister marketing). Son aspect donc. C’est un argument comme un autre pour un achat d’impulsion.

Le sceau en bas à droite donne un certain cachet moyenâgeux et précieux. Un grimoire aux symboles magiques. Cela nous assoit dans une ambiance propice à l’érudition et à l’introspection historique.

Le titre maintenant.

Enigmatique au possible. Car à l’image d’un manuscrit antédiluvien se superpose des flash-backs plus récents : des classes surchauffées où vous vous teniez le torse face à une assemblée d’enfants voraces et moqueurs à débiter cette litanie approximative : un fois deux, deux, deux fois deux, quatre,  trois fois deux, six …

Les tables de multiplication, les règles de calculs mentaux. Un cauchemar car une obligation.

Il est l’heure de prendre une revanche en dévorant sciemment ce pavé démoniaque.

 

Mais trêve de digressions psychophilosophiques. Retournons cette édition de poche en quête de nouveaux renseignements. J’adore cette phase d’observation et de palpation.

Y figurent en 4eme de couv’ deux avis éminents…

L’un en provenance du magazine « l’express » (ok) et le second de (oh non) Gala !

LA référence littéraire. Je me prosterne.

Les critiques sont dithyrambiques vous pensez bien. Quelques extraits : « rêver, quête hypnotique, intrigue fascinante, … »

J’avoue que c’est là que le doute a commencé à s’immiscer subrepticement en moi. Comme le poison de la Belladone dans l’organisme d’un condamné. Brrrrr.

Ce qui termina le processus de préjugement (néologisme ?) fut la lecture de cette phrase en dessous du résumé :

 

« PERCEZ LES MYSTERES DU PLUS BEAU LIVRE DE TOUS LES TEMPS »

Trop c’est trop.

La peinture qui recouvre ce mur est bien trop fraîche, que cachez-vous derrière ?

A mon immense regret, mon intuition était bonne.

 

Tour d’abord, il est très difficile de s’immerger dans le récit. Disons que nous restons à la surface les deux cents premières pages (la moitié).

Puis nous plongeons pour découvrir des personnages ternes et alambiqués et des reliefs peu marqués sur fond de complot et de paranoïa de pacotille.

On a le sentiment poisseux de d’éplucher un sujet de thèse fort bien documenté, certes, mais privé d’âmes.

Dommage.

 

L’explication se trouve peut-être dans l’inexpérience du  duo d’auteurs (1er roman). De plus, ce titanesque travail d’archive s’est étalé sur 4 ans. Trop de relectures tuent la spontanéité et donc le réalisme (règle à retenir).

 

Le véritable héros de cette aventure est une relique, un manuscrit antiques issu de La Renaissance : l’hypnertomachia Poliphili.

Il contiendrait la clé d’un immense trésor de connaissances : des peintures de maîtres, des sculptures, des tablettes d’argiles, des écrits de philosophes, inventeurs, savants révélant l’évolution du savoir et le cheminement de la pensée et du génie humains depuis les origines.

D’une valeur inestimable donc et cible de convoitises.

4 étudiants s’évertuent à résoudre les différentes énigmes qui jonchent le « songe de poliphile » et y parviennent.

Ce succès laissera quelques homicides, dégradations de biens privés et publics, diffamation et au final une rupture d’amitié.

Un champ de bataille concret et abstrait.

Je reste donc sur ma faim.

 

Voici les notes attribuées par le jury suprême de la Will’s Academy :

 

Si vous êtes…

Un lecteur classique : 2 sur 5

Un fan du Da Vinci Code : 3 sur 5

Un historien de profession : 4 sur 5

 

Sévère ? Non.

 

D’autres critiques :

Da Vinci Code
La possibilité d'une Ile

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A
Ton commentaire m'a beaucoup amusée. Je me suis retrouvée dans ce cheminement du lecteur appâté puis quelque peu déçu du résultat...
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W
<br /> Oui, l'habit ne fait parfois pas le moine...<br /> Heureux de t'avoir amusé de la sorte.<br /> A bientôt.<br /> <br /> <br />
B
Un conseil, celui de Betty : prélasse-toi à nouveau ou imerge-toi pour la première fois dans les pages d'Umberto Eco.<br /> "Le nom de la Rose" t'entraînera dans un monde médiéval où par une histoire en sept chapitres tu ne pourras te relever. Sept, chiffre symbolique qui représente le nombre de jours, de meurtres et de suspens pour aboutir enfin aux mystères de cette abbaye si lugubre... Manuscrit, bibilothèque, secret, sortilège, chrétienté, bénédictine, franciscains, dominicains, Christ : ces mots te berceront dans l'imaginaire moyen-âgeuse.<br /> <br /> Tttt... Ne jamais se fier à une couverture de livre ni à ceux qui sont promus en tête de gondole ! Ah lala :-) <br /> Mes p'tits (se glissent si facilement dans la poche) coups de coeur de l'été pour farnienter sur la plage ou en terrasse (se lisent sans compter...) :<br /> * "Trois enquêtes du Père Brown" - G.K. Chesterton : soupçons d'humour et de fantaisie d'un drôle de détective! Celui du bon Dieu ;-)<br /> * "Le magasin des Suicides" - Jean Teulé : histoire déconcertante, grinçante à mourir de rire ! si, si, promis... <br /> Bonne lecture alors Will, si tu te laisses tenter...
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W
<br /> Umberto Eco est un de mes écrivains favoris. Erudit, bourré d'humour, inspiré de Pierce et marketingment crédible!<br /> Le nom de la rose est un fabuleux roman (le film est dément aussi avec Sean C.).<br /> Mais quels sont tes 3 romans préférés.<br /> <br /> <br />
L
Je me fais moi aussi souvent avoir par les couvertures des livres. C'est normal, c'est elle qui attire notre regard la première fois, sauf quand on cherche un titre particulier. <br /> <br /> Jusqu'à maintenant, j'ai encore eu la main assez chanceuse. Je sais ce que j'aime et quand je prends des risques, je m'arrange pour emprunter le livre plutôt que de l'acheter ;)<br /> <br /> Pour ma part, j'ai beaucoup aimé Da Vinci Code. Mais je l'ai lu au tout tout début du buzz. Et puis, je suis hétéroclite et je n'ai pas honte de dire que j'aime certains romans populaires :)<br /> <br /> Ce livre semble intéressant, mais je suis loin d'être une passionnée d'histoire. J'ai mes époques, mais j'adore apprendre l'histoire de manière romancée.<br /> Ce livre est-il un roman à suspens bien documenté ?<br /> Ou bien relève-t-il plutôt de l'oeuvre académique romancée, si je puis dire ?
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B
J'ai pour ma part adoré ce livre. Je pense qu'il faut replacer les choses dans leurs contextes : en effet I. Caldwell & D. Thomason, jeunes diplômés de Princeton et d'Harvard signent leur 1er roman. Ce n'est pas du Dan Brown...Sommes-nous trop imprégnés du Da Vinci Code ? Et si le véritable défaut de ce livre était d'être sorti après le fameux DVC ? <br /> Je pense que le rythme est assez bon, le style académique (excusé par la formation de nos 2 auteurs) et du suspens. Que demander de plus pour passer un bon moment...Donc Thanks Will for the gift*
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