Le contexte : retour de réunion. Sourire. Chauffage dans la voiture. -1°C. 18H43.
Circulation dense, phares éblouissants et brouillards rampant.
J’adore mon job ! Mon job, je l’ai choisi. Enfin, pas exactement.
J’ai choisi dans adopter un et de le modeler à la manière d’un forgeron ayant la lourde tâche de préparer des armes royales. On lui réclame un tranchant parfait, il en imagine un exceptionnel. On lui dit que la lame devra fendre l’air comme un aigle sur sa proie et il crée un bijou de maniabilité et d’aérodynamisme, on lui parle de majesté d’un pommeau et de gravures féériques, il infante un miracle de brillance et de finesse. Bref, , il martèle tant et si bien que l’acier se sublime en or convoité et adulé. Du métal brut et disgracieux s’extrait une perle où se reflète un monde utopique.
Revenons sur terre.
Je ne fais rien à moitié. Ce challenge, je l’ai relevé. Sans lésiner sur les efforts. Les tâches austères se sont transformées en partie de plaisir. Le scepticisme a laissé place à la considération et au respect. Et les succès se sont accumulés pour former une montagne que je gravis progressivement. Car j’ai appris une chose des plus importantes.
Cette notion de « lente progression » est indispensable à l’accomplissement d’une carrière. Il est nécessaire de construire et d’engager des actions qui bénéficieront au plus grand nombre. Appelez cela de l’altruisme si vous voulez. Ce qui est sûr c’est qu’on ne peut s’épanouir sans dispenser des conseils, sans tendre des mains, sans accorder sa confiance à autrui.
N’est-ce d’ailleurs pas le principe même d’une entreprise ? Etre pris entre ? un carcan ? non, un cocon protecteur en compagnie de personnes de confiance, téméraires, intéressantes et altruistes.
Des coups fourrés, on m’en fait tous les jours pourtant. Pourquoi ? car je souris souvent et ça agace. Car sourire c’est maitriser. Sourire c’est fédérer. Ainsi les gagnepetits, mesquins et égotistes s’épuisent à vouloir déstabiliser et annihiler cette énergie positive qui coule dans mes veines. Je me délecte de leur ruse puérile, de leur âge canonique (dans la tête ou pas), de leurs bouderies, de leurs déballages de superficialités.
L’entreprise est une cours de récré où des maitres arriérés ont pris la place d’élèves occupés à s’amuser. Alors amusez-vous ! Prenez votre pied ! Kiffez !
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